EXPLICATION

DES TERMES DE MARINE DONT

on se sort dans cet Ouvrage.

A

ABATTRE, le Vaisseau abat. C'est quand les voiles de l'avant reçoivent le vent à contresens, & font tourner le Vaisseau de telle maniere, qu'il porte son arriere du côté du vent.

Aborder, c'est donner contre un Vaisseau, soit par accident, soit pour l'insulter: on dit faire un abordage dans le premier sens, & aller à l'abordage dans le second.

Affalé, se dit d'un Vaisseau que le vent pousse contre une côte, de maniere qu'il ne peut pas s'en éloigner.

Affourcher, c'est arrêter le Vaisseau avec deux ancres, ensorte que les deux cables font comme deux fourchons.

Agréer, c'est mettre au Vaisseau ses mâts, ses voiles, ses cordages; on appelle agréts ces trois sortes de choses, & toutes celles qui leur appartiennent.

Amarrer, c'est attacher, Amarre, c'est la corde dont on se sert pour attacher.

Amener, c'est abaisser & faire descendre: amener les voiles.

Amiral, se dit proprement du premier Officier de la Marine: on appelle encore Amiral, le Vaisseau de celui qui commande une flotte. on dit aller à l'Amiral.

Amurer, c'est attacher un des bouts inférieurs de la voile contre le bois du Vaisseau, pour la tenir plus roide du côté du vent qui vient obliquement. Amure, se dit de l'état où est une voile quand elle est amurée: on dit prendre l'amure, courir les amures bas-bord. La corde qui tient la voile amurée se nomme Ecoüet.

Ancre, s.f. C'est un instrument de fer en forme de double-crochet, qu'on jette à la mer au bout d'une grosse corde, afin qu'en s'accrochant au fond contre la terre, il arrête le Vaisseau.

Appareiller, c'est lever l'ancre & mettre le Vaisseau à la voile.

Arborer un Pavillon, c'est mettre un Pavillon au haut d'un mât. Il arbora le pavillon d'Amiral, pour dire, il mit un Pavillon blanc au haut du grand mât.

Armement, se dit du travail & des fraiz qu'on fait pour équiper, & pour mettre en mer des Vaisseaux de guerre; faire un armement. On dit aussi être de l'Armement, pour dire être destiné pour servir sur les Vaisseaux qu'on arme; ou pour dire qu'on a part aux prises qu'ils seront.

Arrimage, s.m. se dit de la maniere dont on dispose les choses qu'on met au fond du Vaisseau. On dit aussi arrimer un Vaisseau.

Arriver, c'est quand on est à la voile, tourner l'arriere du Vaisseau du côté du vent, Le Vaisseau arrive.

Artimon, s.m. c'est la voile du mât qui est à l'arriere du Vaisseau: on nomme ce mât, mât d'Artimon.

Au-vent, venir au-vent, c'est quand on est à la voile, tourner l'avant du Vaisseau du côté du vent.

B

BAloire, s.f. se dit du contour extérieur du Vaisseau, représenté dans un de ses plans horizontaux.

Bande, mettre à-la bande, c'est coucher le Vaisseau sur un de ses côtez.

Bas-bord, c'est-à-dire, à gauche: on dit encore à bas-bord.

Batterie, s.f. se dit des deux rangs de canons qui sont sur chaque plancher du Vaisseau, Batterie basse.

Baux, s.m. ce sont les poutres qui soûtiennent les planchers du Vaisseau, maître Bau est la plus longue de ces poutres.

Beaupré, s.m. c'est le mât qui est couchè sur l'avant du Vaisseau.

Bittes, s.f. ce sont de grosses poutres autour desquelles on entortille le cable, pour le tenir ferme quand le Vaisseau est à l'ancre.

Bord, se dit du Vaisseau; aller à bord pour dire aller au Vaisseau.

Bord se prend encore pour le côté du Vaisseau, tantôt d'un bord, tantôt de l'autre.

Bordage, s.m. c'est une planche fort-épaisse, dont on couvre les membres du Vaisseau.

Bordée, s.f. se prend pour le chemin que fait le Vaisseau quand il court au plus-pres du même côté: une longue bordée. Bordée signifie encore la décharge de tous les canons qui sont d'un côté du Vaisseau. Je lui donnai mes deux Bordées, pour dire je fis sur lui une décharge de tous mes canons.

Border, c'est attacher les bouts inférieurs d'une voile, afin qu'elle reçoive le vent, & qu'elle pousse le Vaisseau.

Boüée, s.f. c'est un bois qu'on attache à l'ancre avec une longue corde, afin que quand l'ancre est au fond de la mer, ce bois surnage dessus, & marque l'endroit où elle est.

Bouline, s.f. c'est une corde qui saisit le milieu d'un des côtez de la voile, & la tient en raison, afin qu'elle reçoive le vent, quand il vient de biais.

Boussole, s.f. c'est une rose des vents qu'un fer aymanté fait tourner sur un pivot dans une boîte, afin qu'elle marque le côté du Septentrion, du midi, & des autres points principaux du monde.

Bras, s.m. ce sont des cordes attachées aux bouts des vergues, & qui servent à orienter les voiles.

Brume, s.f. c'est un broüillard fort épais.

C

CAble, c'est une grosse corde qui par le moien de l'ancre à laquelle elle est attachée, arrète le Vaisseau.

Canot, ou Esquif, s.m. c'est un petit bateau qui sert aux Officiers de la Marine pour aller d'un Vaisseau à l'autre, ou de leur Vaisseau à terre.

Cap, se dit de la proüe du Vaisseau: mettre le cap sur une tour, c'est diriger la proüe du Vaisseau du coté ac la tour, afin qu'il aille vers la tour.

Cape, mettre à la cape, c'est reduire le Vaisseau à ses basses voiles, & plier toutes les autres: on met quelque fois à la cape avec la grand voile seule, ou avec l'artimon seul.

Cargues, s.f. ce sont des cordes dont on se sert pour retrousser les voiles, afin qu'elles ne prennent pas le vent: on dit tenir les voiles sur les cargues; on dit aussi carguer les voiles, quand on les retrousse avec leurs cargues.

Carguer, se dit encore du Vaisseau quand les voiles le font pancher sur un de ses côtez. Le Vaisseau cargue beaucoup.

Chaloupe, s.f. c'est un petit bateau dont les gens de mer se servent pour porter les provisions au Vaisseau.

Compas de variation, s.m. c'est une boussole qui a des pinnules par où on vise au Soleil, ou à quelqu'autre objet, pour voir à quel rumb de vent il répond. Il sert particulierement à trouver la variation, ou la déclinaison de l'ayman.

Contre-Amiral, s.m. c'est le troisiéme Officier général d'une Escadre.

Contre-marche, on dit qu'une Armée fait la contre-marche, quand tous ses Vaisseaux changent de route les uns aprés les autres dans le même point.

Convoi, s.m. se dit du Vaisseau de guerre qui escorte des Vaisseaux Marchands; on appelle encore convoi une flotte de Vaisseaux Marchands.

Couler bas, se dit d'un Vaisseau qui s'étant rempli d'eau s'enfonce dans la mer. Couler à fond, se prend plus souvent dans la signification active, c'est faire de si grandes ouvertures dans le corps du Vaisseau, qu'il se remplit d'eau & s'enfonce.

Coup de vent, s.m. se dit de la tempête; un gros coup de vent.

Couper, c'est couper le cable quand on n'a pas le temps de lever l'ancre pour mettre à la voile.

Courbes, s.f. ce sont des piéces du Vaisseau courbées en forme d'équerre.

Courvette, s.f. c'est un petit bâtiment de mer fort léger, dont on se sert pour porter des nouvelles, & pour en aller chercher.

Croiser, c'est s'arrêter quelque temps dans un mêmé endroit à la mer, en y faisant diverses bordées, pour attendre des bâtimens qui y doivent passer.

D

DAngers, s.m. ce sont des lieux où les Vaisseaux sont en danger, à cause des écueils, des bancs &c.

Démâter, se dit d'un Vaisseau qui perd quelque mât. Il se prend encore dans la signification active.

Département, s.m. c'est le port de mer, où les gens de Marine sont destinez pour servir. Je suis du département de Toulon.

Désarmer, c'est ôter les canons, & les agréts à un Vaisseau de guerre; on dit aussi dans la signification neutre, le Vaisseau désarme: & même un tel Officier désarme, pour dire qu'il ne retourne pas à la mer.

Désarmer un cnon, c'est lui ôter son boulet.

Désamparer, c'est dans un combat mettre un Vaisseau ennemi hors d'état de combattre,& de maneuvrer.

Doubler, se dit d'un Vaisseau qui passe d'un côté à l'autre de quelque chose. On dit doubler un cap, doubler un Vaisseau. On dit aussi doubler le sillage pour dire faire plus de chemin.

E

EAux, se mettre dans les eaux d'un Vaisseau, c'est se mettre derriere lui, pour faire la méme route.

Ecoüet, Voyez Amurer.

Echoüer, se dit d'un Vaisseau qui venant à toucher le fond de la mer est arrêté, parce qu'il porte sur la terre, & parcequ'il n'y a pas assez d'eau pour le soûtenir: on prend aussi échoüer dans la signification active.

Ecoutes, s.f. ce sont les cordes qui tiennent les bouts inférieurs de la voile.

Elonger, c'est se mettre à côté de quelque chose de long en long.

Embarquer, c'est mettre dans un Vaisseau.

Enseigne de pouppe, s.f. c'est un drapeau qu'on mer à l'arriere du Vaisseau pour marquer qu'il est d'une telle nation.

Equipage, s.m. ce mot signifie les gens du Vaisseau: car l'équipage d'un Vaisseau est composé de tous ceux qui y ont quelque emploi.

Escadre, s.f. se dit d'un petit nombre de Vaisseaux qui font un corps. On appelle encore Escadre une des trois parties qui composent l'Armée: on dit Escadre blanche, Escadre bluë.

Esquif, Voyez Canot.

Etaler les marées, c'est profiter du flux, ou'du reflux de la mer pour faire route, moüillant quand on les a contraires, & levant l'ancre quand ils deviennent favorables.

Est, s.m. signifie Orient vent d'Est, vent d'Orient.

Etambord, s.m. c'est la piéce de bois qui est entée sur le bout de la quille, & qui soûtient l'arriere du Vaisseau.

Etrave, s.m. c'est une piéce de bois qui est entée sur le bout de la quille, & qui soûtient l'avant du Vaisseau.

F

FAçons, s.f. se dit des endroits du Vaisseau où il commence à diminuër plus sensiblement ve[r]s l'avant ou vers l'arriere.

Fanal, s.m. se dit des lanternes dont on se sert à la mer.

Faire servir, se dit des Vaisseaux qui aprés s'être arrêté quelque temps en pane, se remettent en route.

Filer, c'est lâcher & laisser aller une corde, pour en donner autant qu'il est nécessaire.

Flotaison, s.f. c'est l'endroit du Vaisseau qui se trouve à la surface de l'eau.

Forcer de voiles, c'est faire courir le Vaisseau avec le plus de voiles qu'on peut.

Frais, se dit du vent quand il cest fort sans tempéte.

Frapper, c'est fixer une corde, ou une poulie en quelqu'endroit du Vaisseau, pour faire quelque maneuvre.

Frégate, s.f. c'est un Vaisseau de guerre qui ne passe pas soixante piéces de canon.

Freler, c'est plier & ferrer les voiles en les liant de long en long contre leurs vergues.

G

GAbari, s.m. c'est un modelle de bois sur lequel on trace les pièces du Vaisseau.

Gouvernail, s.m. c'est une pièce de bois qui tourne sur des gonds à l'arriere du Vaisseau, & qui s'opposant à l'eau tantôt d'un côté tantôt de l'autre, pousse la pouppe à droite ou à gauche, & gouverne le Vaisseau.

Grand mât, c'est le mât qui est au milieu du Vaisseau, il donne le nom de grand à tout ce qui lui appartient.

Gros-temps, le dit d'une tempête. Grosse-mer, c'est quand la mer est fort agitée.

H

HAler, c'est tirer une corde pour faire venir ce qui y est attaché.

Haubans, s.m. ce sont les cordes qui tiennent les mâts à droite & à gauche, & un peu de l'arriere du Vaisseau.

Houle, s.f. c'est une vague qui est longue, & haute.

Hune, s.f. c'est un grand cercle de bois qu'on met presque au haut du mât; il sert à tenir les haubans du second mât, qui est comme enté sur le premier, & qui s'appelle mât de Hune.

Hunier, s.m. c'est la voile du mât de Hune.

L

LArge, s.m. ce mot signifie la haute mer, ou l'endroit de la mer bien éloigné des côtes. On le prend aussi pour un lieu éloigné d'un autre à la mer: ainsi on dit prendre le large d'une tour, passer au large d'un Vaisseau.

Larguer, c'est lâcher; on le prend pour arriver, parceque quand on arrive, on lâche les boulines, les écoûtes, & les bras; on dit aussi courir largue dans le même sens.

Lisses, s.f. ce sont des piéces de bois en forme de longues régles, que les Constructeurs mettent de long en long sur les principaux membres du Vaisseau, afin de régler les membres qu'on doit mettre entre-deux.

Lit du vent s.m. se dit des lignes par lesquelles le vent souffle; on dit le lit du courant dans le même sens.

Lovoyer, ou Lovier, se dit d'un Vaisseau qui court au plus-prés tantôt à droite, tantôt à gauche pour avancer contre le vent.

M

MAneuvre, s.f. se dit de l'action par laquelle on donne quelque mouvement au Vaisseau: il se dit encore des cordes qui servent à maneuvrer.

Marée, s.f. c'est le flux, & le reflux de la mer.

Mât, s.m. se dit des arbres qui dans le Vaisseau portent les bois traversiers où les voiles sont attachées, & qu'on appelle vergues.

Mâture, s.f. ce mot signifie tous les mâts du Vaisseau pris ensemble: trop de mâture pour dire des mâts trop longs: on appelle encore mâture le lieu où l'on mâte les Vaisseau.

Matelot, s.m. se dit des gens destinez aux maneuvres du Vaisseau. On le prend encore pour le Vaisseau qui précéde, ou qui suit un Officier général.

Mizaine s.f. c'est la voile du mât qui est droit sur l'Avant du Vaisseau, & qu'on appelle mât d'avant, ou mât de Mizaine.

Moüiller, c'est jetter l'ancre à la mer pour arrêter le Vaisseau; on appelle moüillage le lieu où l'on moüille.

N

NAvire, s.m. c'est un Vaisseau de guerre, ou un Vaisseau Marchand.

Nord, s.m. c'est le Septentrion. Nord Est, c'est le point de l'Horizon qui est entre le Septentrion, & l'Orient; Nord-Nord-Est, c'est le point de l'Horizon qui est entre le Septentrion & le Nord-Est. On prononce Nordai, Nornordai.

O

ORdre, s.m. c'est l'arrangement des diverses parties de l'Armée Navale.

Orienter, c'est donner à quelque chose la situation qui convient. On dit Orienter les voiles, le compas de variation &c.

Quest, s.m. c'est l'Occident: Nord-Ouest, c'est le point de l'Horizon qui est entre le Septentrion & l'Occident; prononcez Noroi, Ouainoroi, Noraoroi &c.

P

PAne, mettre en pane, c'est arrêter le Vaisseau, quand après avoir cargué ses basses voiles, on dispose ses Huniers de telle sorte, que le vent en enfle un pour faire avancer le Vaisseau, & pousse l'autre sur son mât pour le faire reculer.

Parage, s.m. c'est un endroit à la mer, qui donne lieu au Vaisseau de faire les routes, & les maneuvres qui conviennent dans les divers évenemens: bon parage.

Pavillon s.m. c'est un drapeau en forme de quart ré-long, qui a les deux tiers de sa longueur pour sa largeur.

Perroquet, s.m. se dit de la plus haute voile de chaque mât.

Pilote, s.m. c'est l'Officier marinier qui a soin de la route du Vaisseau.

Pincer le vent, c'est aller à la voile le plus qu'on peut contre le vent.

Plus-prés, s.m. se dit d'une des deux lignes par où le Vaisseau va à la voile le plus qu'il se peut contre le vent.

Point, s.m. se dit de la marque qu'on fait sur une Carte-Marine, pour signifier le lieu où l'on croit être à la mer.

Ponant, s.m. c'est l'Occident. On appelle Ponantois les gens de mer, qui sont sur les côtes Occidentales de la France.

Pont, s.m. se dit des planchers qui divisent le Vaisseau en plusieurs étages.

Porter la voile, le dit d'un Vaisseau qui résiste à l'effort que font les voiles pour le coucher fut son côté.

Pouppe, s.f. c'est l'arriere du Vaisseau.

Prouë, s.f. c'est l'avant du Vaisseau.

Q

QUart, s.m. c'est la garde qu'on fait sur le Vaisseau, pour veiller à sa conservation, E'tre de quart, c'est être de gartde.

Queue, s.f. se dit des derniers Vaisseaux d'une Escadre, ou d'une Armée.

Quille, s.f. c'est une poutre droite, surquoi on ente tors les membres du Vaisseau dont elle fait comme le fondement.

R

RAde, s.f. c'est un endroit à la mer, où les Vaisseaux peuvent moüiller à couvert des vents & de la tempête.

Radouber, c'est réparer les ouvertures qui se trouvent dans le corps du Vaisseau, en y mettant de nouveaux membres, ou de nouveaux bordages.

Refale, s.m. c'est le retour du vent qui est rédléchi par les terres.

Refouler la marée, c'est aller directement contre le courant de l'eau; on dit le vent nous fait refouler la marée.

Relâcher se dit d'un Vaisseau qui à cause du mauvais temps quitte sa route, & retourne en arriere pour chercher un abri.

Relingue, s.f. c'est une corde qu'on coud le long des extrémitez de la voile, pour les fortifier.

Relever, se dit des Pilotes qui visent à quelque chose par les pinnules du compas de variation, pour voir à quel rumb de vent elle répond.

Remorquer, c'est tirer quelque chose après soi à la mer.

Remoux, s.m. se dit de l'eau que le Vaisseau entraîne après soi.

Revirer, se dit d'un Vaisseau, qui après avoir couru d'un côté au plus-prés, change de route pour courir au plus-prés de l'autre côté. Revirer vent-devant, c'est revirer en venant au vent. Revirer vent arriere, c'est revirer en arrivant

Risée de vent, s.f. c'est une bouffée de vent violente & passagere.

Rouler, le dit d'un Vaisseau qui se couche alternativement sur ses côtez, en faisant comme des vibrations. Ce mouvement du Vaisseau se nomme rouli.

Rumb de vent, s.m. c'est une des trente deux pointes de la rose des vents.

S

SAbords, s.m. ce sont les ouvertures du Vaisseau, par où on tire le canon.

Signaux, s.m. ce sont les marques, dont les Vaisseaux se servent, pour signifier les choses dont ils ont convenu.

Sillage, s.m. c'est le chemin que le Vaisseau fait à la mer.

Sivadiere, s.f. c'est la voile du Beaupré.

Sonde, s.f. c'est un plomb attaché au bout d'une longue corde; on s'en sert pour connoître la profondeur de l'eau.

Soufflage, s.m. c'est le bois qu'on ajoûte au Vaisseau au dehors vers la flotaison, pour lui faire mieux porter la voile.

Stribord, signifie à droite; on dit aussi à stribord.

Sud, s.m. c'est le Midi. Sud-Est, c'est le point de l'Horizon qui est entre le Midi & l'Orient. On prononce Suai, Aisuai, Susuai.

T

TAnguer, se dit d'un Vaisseau qui à diverses reprises éléve, & enfonce sa prouë dans la mer; ce mouvement du Vaisseau se nomme Tangage.

Tenir le vent, c'est aller à la voile contre le vent.

Tenuë, s.f. se dit du fond de la mer quand les ancres s'y arrêtent aisément: un fond de bonne tenuë.

Tomber, se dit d'un Vaisseau dont les ponts, & la quille se courbent de telle maniere que le milieu est élevé. On dit aussi qu'un Vaisseau tombe sous-le vent, lorsqu'il perd l'avantage du vent.

Tonture, s.f. se dit d'une certaine rondeur qu'on remarque dans les diverses parties du Vaisseau.

Toüer, c'est faire avancer le Vaisseau en se tirant sur des cordes attachées à des ancres qu'on porte bien avant du côté où on veut aller.

V

VArangues, s.f. ce sont les côtes du Vaisseau qui sont rangées sur la quille, depuis le milieu jusques aux façons de part & d'autre.

Variation, s.f. c'est le defaut de la Boussole dont le Septentrion ne regarde pas précisément le Septentrion du monde, mais décline un peu à l'Orient ou à l'Occident.

Vergues, s.f. sont des bois traversiers qui portent les voiles.

Vice-Amiral. s.m. c'est le second Officier général d'une Escadre.

Voilier, bon-voilier, se dit d'un Vaisseau qui est vîte à la voile.

Voilure, s.f. se dit de la quantité de voiles qu'on fait servir pour pousser le Vaisseau.

Voute, s.f. la voute d'un Vaisseau est la partie de sa pouppe qui forme la salie de son second pont, & qui est arquée.

FIN.


Paul Hoste: Théorie de la construction des vaisseaux, qui contient plusieurs traitez de Mathématiques sur des matiérs nouvelles & curieuses.
Anisson & Posuel, Lyon, 1697 [1st]. pp [173-176].


Transcribed by Lars Bruzelius.


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