Camel

CHAMEAU, s.m. bâtiment flottant fait en ponton d'un côté, de l'avant & de l'arrière, & façonné de l'autre côté sur les gabarits du vaisseau auquel il doit servir, mais de manière que les parties concaves du chameau répondent aux parties convexes du navire, & vice versâ.

Le chameau est divisé en six ou huit compartimens, par une cloison verticale-longitudinale, & deux ou trois verticales-latitudinales: ces cloisons très-fortes, bien calfatables & bien calfatées, afin de pouvoir tenir l'eau que l'on doit introduire dans ces chameaux, dans chacun des six ou huit puits, à volonté & suivante le besoin, indépendamment des autres. Il y a des robinets à chaque puits qui communiquent avec l'eau extérieure, & il y a aussi des conduits de communication d'un puits à l'autre, que l'on peut ouvrir ou fermer suivant les circonstances. Lorsqu'on veut mettre le bâtiment sur les chameaux, on y introduit de l'eau au moyen des robinets, & on les charge ainsi, si l'on veut, jusqu'à être à peine flottans; on les amène sous le vaisseau, un de chaque côté; on passe des grêlins dans des canaux, qui peuvent être des corps de pompe, qui vont des ponts aux fonds des chameaux: ces grêlins se trouvent sous le navire, & chacun de leurs bouts, passés dans les canaux des chameaux, reviennent sur les ponts des ces chameaux, ce qui met à même de les roidir au cabestan; on en peut mettre une vingtaine ainsi: de cetter manière, les chameaux font corps avec le bâtiment; il ne reste qu'à pomper l'eau qui charge les chameaux, & le tout s'emerge à proportion de l'eau que l'on pompe. Les différens puits pouvant demeurer plus ou moins chargés, il s'ensuit que l'on peut toujours tenir les chameaux dans une situation bien horizontale. Cet appareil sert à faire passer des navires dans des endroits où il n'y a pas assez d'eau pour leur tirant d'eau naturel, & à les émerger d'une tranche égale en cubature, à la solidité de la partie d'eau pompée, des chameaux, moins la quantité dont ces chameaux s'émergent eux-mêmes. Il faut que les chameaux soient d'une assez forte construction pour pouvoir résister au grand effort auquel ils sont exposés, & cependant il ne faut pas outrer leur échantillon, afin qu'ils ne soient pas trop pesans; car alors il y auroit à craindre qu'ils ne pussent pas prendre une assez grande charge d'eau: ce qui est cependant la mesure de l'allégement que l'on peut procurer au navire.

Les cjameaux ne sont pas d'un usage fort commun, & cela, sans doute, parce que les bâtimens diffèrent trop de forme, ce qui empêcheroit les mêmes chameaux d'être propres à plusieurs; il paroît qu'on ne s'en est jamais guère servi qu'en Hollande. Suivant le Dictionnaire d'Aubin, ils ont été imaginés à Amsterdam, il y a plus de cent ans, pour faire passer un vaisseau sur le Pampus, à l'embouchure de l'Y. (V* B)

KAMEEL.

Holl.
Kameel.
Dän.
Kameel.
Schw.
Kamel.
Engl.
Camel.
Franz.
Chameau.
Ital.
Cammello.
Span.
Camello.
Port.
Camello ou embarcaçaõ grande de Amsterdaõ para al&ccdel;ar os navios.
Eine Maschine schwer beladene Schiffe in die Höhe zu lichten und solche über Untiefen zu bringen. Sie besteht aus einem platten Fahrzeuge (Fig. 488.) oder einer Art Kaften, der ungefähr 127 Fuss lang ist. An dem einem Ende hat er 22 Fuss und an dem andern 13 Fuss Breite bey einer Tiefe von 11 und 13 Fuss. Die eine Seite der Maschine ist nach der Form eines Schiffs gestaltet, so dass die Seiten desselben daran passen. Die andere Seite ist aber beynade senkrecht. Der inwendige Raum besteht aus 8 Abtheilungen, die durch wasserdichte Schotten von einander getrennt sind. Jede dieser Abtheilungen kann man durch Ausziehung eines an der Seite befindlichen Zahpfens oder Spundes voll Wasser laufen lassen. Durch das Kameel gehen auch zwanzig Koker. Will man nun ein Schiff in die Höhe lichten, so wird an jede Seite desselben ein Kameel gelegt, und durch die Koker starke Taue geschoren, welche von dem Koker des einen Kameels unter den Kiel des Schiffs durch nach dem Koker des andern fahren. Die Abtheilungen im Raum werden alsdann voll Wasser gelassen und die Taue, vermittelst der oben auf dem Kameel stehenden Spillen, steif angeholt, damit sich die Kameele folgends dicht an das Schiff legen. Hierauf wird das Wasser wieder ausgepumpt und die Kameele fangen folglich an zu steigen und heben das zwischen ihnen befestigte Schiff mit in die Höhe, so dass es ûber seichte Stellen gehen kann. Auf solche Weise werden in Amsterdam die beladenen Schiffe über den Pampus und die in Petersburg gebauten nach Kronstadt gebracht. Diese Maschine ist zuerst in Amsterdam erfunden.

References:


Updated 1999-04-15 by Lars Bruzelius


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